Les différentes pressions sociétales, gouvernementales, écologiques, économiques et sanitaires des dernières années ont fortement perturbé la restauration collective tertiaire.
Ces mouvements ont amené une montée en gamme, avec notamment une augmentation des prix que les acteurs historiques du secteur ont dû affronter en diversifiant leurs offres, tout en s’adaptant aux nombreux nouveaux entrants, plus flexibles, plus digitaux.
Cette montée en gamme, imposée par la conjoncture, est-elle une bonne chose pour la restauration collective et ses convives ? Quels en sont les leviers ? Réponses de Jaicost avec un léger retour en arrière pour mieux comprendre.
Depuis la crise de 2008-2009, et plus récemment depuis la crise sanitaire, le monde de l’immobilier a très fortement évolué avec une course à la différenciation des actifs par les services aux occupants dont la restauration est un des fers de lance.
Avec l’émergence récente de l’Hospitality, l’offre a encore muté : de plus en plus RSE, haut de gamme, variée et attractive, les services explosent et les meilleurs espaces y sont alloués.
Lorsque le bureau devient une destination plutôt qu’une obligation, les utilisateurs peuvent s’attendre à y vivre une expérience d’un autre niveau, d’où la prolifération des services et l’amélioration de la qualité associée.
Avec les changements des pratiques et le développement rapide des offres de restauration locales, poussées par le boom du « delivery » et du « click and collect », la concurrence s’est intensifiée en restauration d’entreprise, surtout en ville. Ce qui pousse nécessairement les entreprises à vouloir faire évoluer leur positionnement et la qualité des services proposés pour attirer et retenir les collaborateurs au sein du restaurant d’entreprise (qui participe au « package séduction RH » pour retenir ou attirer les talents dans les sociétés, sujet important sur lequel nous reviendrons dans un autre article).
En parallèle, les exigences RSE ont elles aussi énormément évolué, (et pour le mieux) ! Le Grenelle de l’Environnement I et II, puis la loi Egalim ont mis le bio et le local à l’honneur, augmentant nécessairement les exigences « produits ».
Des règles pour les restaurateurs et les agriculteurs, certes lourdes à mettre en place, mais qui ont favorisé le développement et la mise en place de nouveaux processus vertueux, pour toute la chaîne alimentaire, de la production et de l’agriculture jusqu’au consommateur final.
Tous ces éléments ont un poids et ont eu un impact majeur sur les prix directement retranscrits dans le prix du plateau moyen.
Ces évolutions ont eu un impact certes important pour les acteurs de la production et de la distribution mais sont en phase avec les attentes consommateurs, plus exigeants et en recherche d’une constante augmentation de la « valeur » dans l’assiette, en phase avec leurs convictions. Si ces différents éléments ont eu un impact significatif sur les prix, directement retranscris sur les prix du plateau moyen, les études montrent que les collaborateurs sont prêts à en payer le prix dès lors qu’il en récupère un bénéfice « plaisir ».
En effet, depuis la crise sanitaire et les épisodes climatiques récents, la prise de conscience accrue de l’importance de ce que l’on consomme au quotidien a accompagné le changement du paysage de la consommation, impactant directement la restauration collective.